
Il y a des collages qui parfois résonnent plus que d’autres.
Des collages qui font écho à d’autres mots.
Des collages qui permettent de mettre à distance des émotions, de les poser pour mieux les apprivoiser.
C’est tout d’abord un extrait de l’émission « Les rencontres du papotin » qui m’a touché. L’émission se propose de faire se rencontrer des personnalités publiques et des « journalistes » un peu particulier, atteints de troubles autistiques. En découlent des questions-réponses sans filtre, des dialogues sans fard, des lectures émouvantes et fortes….
Lorsque j’ai entendu Camille Cottin, lire le texte de Rudy, un des jeunes journalistes du papotin, j’ai eu les larmes aux yeux, comme elle, j’ai eu la gorge nouée d’émotions, comme elle….
Adulte, jamais.
Un texte sur les interrogations, les questionnements, les pensées intimes sur l’âge adulte, l’insouciance de l’enfance, la simplicité de la vie.
Un texte court mais si intense.
Je m’y suis retrouvée. J’y ai retrouvé mes réflexions passées, écrites en début d’année dans un autre article…
Insouciance, perdue…à retrouver…à reconquérir…à travailler…

Je vous livre le texte initial, ayant modifié le mien dans le collage.
« Adulte, jamais.
Adulte, jamais
pour ne pas risquer un râteau avec une femme
Adulte, jamais
pour que mes parents ne meurent pas
Adulte, jamais
pour éviter d’être en danger
Adulte, jamais
pour continuer de rêver
Adulte, jamais
pour éviter d’être en deuil
Adulte, jamais
pour écouter les cours
Adulte, jamais
pour éviter de mourir »
Rudy
Si ce texte a résonné en moi il y a plusieurs jours de cela, le collage terminé ce matin et que je pose ici et que je vous partage, me renvoie à un début d’octobre, parsemé d’événements tragiques qui m’ont beaucoup ébranlée.
La mort, l’accident, la violence, la folie…
On aimerait parfois, souvent peut-être, ne jamais être adulte.
Pour ne pas être confronté à cela.
Je ne sais pas si les enfants ont une résilience plus forte, une part de légéreté qui leur permet de traverser les épreuves de la vie, mais j’ai l’impression qu’à l’âge adulte, on perd un peu de tout cela ; on perd pied.
Alors, la tentation est grande de ne jamais être adulte. Douce utopie, douloureuse utopie aussi.
Ainsi sur mon collage, j’ai voulu mettre de la couleur, de la joie malgré tout. Entendez-vous les rires des enfants qui jouent à la marelle, leur émerveillement devant les fleurs qui poussent, leur silence , lorsque, concentrés, ils dessinent à la craie un monde coloré, rempli de soleil , de personnages ou d’animaux extraordinaires ?



Il y a de la tristesse mélancolique dans mon collage, mais aussi le secret espoir de rester un enfant, pour quelques instants, dans l’observation d’un papillon, dans les ballades en forêt, dans les gâteaux aux poires et aux noix qui sentent si bon à la sortie du four, dans le collage en lui même, expression créatrice libre et spontanée…
Il y a également des pensées pour Léo et Marcel.
L’un parti , bien trop tôt, la vie devant lui.
L’autre s’étant retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, emporté par la folie du monde.
Adulte, je le suis.
Je fais face, comme je peux.
Mais je garde au fond de moi, l’enfant que j’étais, toujours.

Adulte jamais… je dirais « « « Enfant pour toujours »
0n est à jamais des enfants… Encore lorsque nos parents sont toujours là .. un peu moins lorsqu’ils sont partis mais toujours dans nos cœurs. Et encore et toujours lorsque l’on voit des enfants autour de nous ,particulièrement lorsque l’on voit s’épanouir nos petits enfants de l’âge de enfance à l’adolescence … 😉
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Voilà pourquoi sans doute j’aime travailler en maternelle !!! Merci pour tes retours toujours précieux et chers à mon cœur !!! Doux baisers ma grande sœur !!!
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